Au-delà de la Stratégie : L’Impact de la Culture d’une organisation sur sa Performance et sa Durabilité
Le modèle ‘BRAVE’
Dès l’an 2000, TRANSEARCH [www.transearch.com], que j’avais fondé près de deux décennies plus tôt, s’est imposé comme un pionnier sur la scène internationale dans l’évaluation et l’intégration de la culture d’entreprise, préalable essentiel à tout processus de recrutement de cadres dirigeants et de talents à haut potentiel (HiPo). John O. Burdett, notre éminent expert en la matière, capturait l’essence de cette approche avec le mantra de Peter Drucker : ‘Culture eats strategy for breakfast‘
Bien que j’aie quitté le groupe il y a plus de cinq ans, mon intérêt pour l’analyse de la culture d’entreprise reste vif. C’est pourquoi je propose un aperçu de quelques méthodes d’évaluation de cet aspect crucial. Aujourd’hui, examinons brièvement le modèle ‘BRAVE‘, une approche conceptuelle qui étudie les cultures organisationnelles. Ce modèle permet d’identifier les écarts entre la culture idéale et la culture actuelle d’une organisation en se basant sur cinq dimensions clés :
• ‘Behaviors’ : Analyse des actions et comportements quotidiens au sein de l’organisation, incluant les interactions entre individus.
• ‘Relationships’ : Étude des relations, de la communication, de la collaboration, et de la dynamique de pouvoir, et leur influence sur la performance et le moral.
• ‘Attitudes’ : Évaluation de l’engagement, de la satisfaction, et de l’enthousiasme des employés envers leur travail et l’entreprise.
• ‘Values’ : Exploration des principes et croyances qui guident les comportements au sein de l’organisation, souvent reflétés dans la mission et les objectifs stratégiques.
• ‘Environment’ : Comprend les conditions physiques et structurelles du lieu de travail ainsi que le climat culturel et social.
Le modèle BRAVE est un outil précieux pour diagnostiquer et améliorer la culture organisationnelle. Il favorise un environnement de travail cohérent et engagé et stimule l’alignement des pratiques culturelles avec les objectifs stratégiques pour améliorer la performance globale.
Les avantages de ce modèle sont nombreux : il est complet, couvrant un large éventail de facteurs culturels ; pratique, permettant des interventions ciblées pour des améliorations spécifiques ; intuitif, facilitant la compréhension et la mémorisation des éléments culturels essentiels.
Néanmoins, il présente aussi des limites, comme son manque de spécificité pour des industries ou des contextes particuliers sans adaptation personnalisée, sa dépendance aux perceptions et aux biais cognitifs des enquêtes, et sa demande significative en temps et en budget pour la collecte et l’analyse des données, ce qui peut être un défi pour certaines organisations.