Le mythe des professions protégées de l’IA
Dans un récent article de Forbes US, Bernard Marr évoque les métiers les mieux protégés contre l’automatisation par l’IA. Cette analyse, bien qu’intéressante, semble envisagée seulement sur le court terme. Examinons une contre-argumentation de l’article point par point :
Artisans qualifiés :
L’expertise pratique & la résolution de problèmes sur le terrain sont considérées comme protectrices. Cependant, les avancées en robotique & en IA pourraient progressivement réduire ce besoin. Des robots dotés de vision par ordinateur & d’apprentissage automatique effectuent déjà des tâches de précision.
Professionnels de santé :
L’empathie humaine & le jugement éthique sont jugés irremplaçables. Pourtant, l’IA progresse rapidement dans le diagnostic & le traitement. Les patients pourraient s’habituer à interagir avec des systèmes d’IA pour certaines tâches routinières.
Postes de direction stratégique :
La compréhension nuancée des dynamiques commerciales est perçue comme uniquement humaine. Or, l’IA peut analyser d’énormes quantités de données & proposer des stratégies basées sur des modèles prédictifs complexes, parfois plus efficacement que les humains.
Professions créatives :
L’originalité & la touche personnelle sont supposées difficiles à égaler pour l’IA. Néanmoins, l’IA générative démontre déjà une capacité impressionnante à produire du contenu créatif. Elle peut assister les créateurs & potentiellement remplacer certaines tâches.
Intervenants d’urgence :
La réflexion rapide & la présence physique sont vues comme dépassant les capacités de l’IA. Toutefois, l’IA & la robotique peuvent jouer un rôle croissant dans la surveillance, la gestion des incidents & certaines interventions de secours, réduisant certains besoins en personnel humain.
Bernard Marr affirme que l’IA ne peut encore remplacer l’interaction humaine, l’intelligence émotionnelle & la créativité. Je dirai qu’il a raison… pour l’instant. En effet, des systèmes d’IA comme Affectiva commencent déjà à analyser les émotions humaines & adapter leurs réponses.
Il n’évoque pas certains secteurs déjà transformés par l’IA : production industrielle (Industrie 4.0), finance (trading algorithmique), centres d’appels (chatbots). D’autres domaines s’automatisent : l’agriculture optimise les cultures, l’éducation adopte les tuteurs virtuels, les services juridiques analysent les documents par IA.
Même le bâtiment voit l’émergence de robots pour la construction, tandis que drones & IA pourraient gérer les chantiers.
Une vision à moyen terme montre que peu de professions sont à l’abri. Préparons-nous à une évolution continue des compétences. Cette évolution soulève des questions éthiques sur l’équité de l’emploi & les politiques d’accompagnement. L’avenir du travail sera une collaboration avec l’IA, alliant ses forces à nos compétences uniques. C’est une question de temps…
Expert en Stratégie de Carrière
Mentor de Dirigeants